La bande annonce de 1.54 nous promettait un trip sportif sur fond de harcèlement scolaire, mais c’est bien plus que cela, à notre grand malheur.
Note : ★☆☆☆☆
Tim, lycéen de 16 ans, est confronté depuis des années à l’homophobie de la part d’un ancien rival à la course, Jeff.
J’ai eu beaucoup de mal à situer le jeu d’acteur, d’une part parce que le son était atroce (un joli grésillement dans les graves et médiums), mais également parce que le québécois me passe au dessus. Il est globalement acceptable on va dire, même si souvent en décalage par rapport à l’action.
Le film souffre d’énorme défaut de scénario et de crédibilité. L’idée de base est bonne, mais la surenchère dans la descente aux enfers de Tim est exploitée trop brutalement sans finesse et sans aucun recul.
La suite révélant globalement une bonne partie du film, je vous donne mon avis général sur 1:54 : c’est très moyen et ne vaut malheureusement pas le coup de s’y attarder.
Partie spoiler
Les personnages sont de vraies girouettes qui ne savent pas ce qu’ils font et pourquoi ils le font et tout tient à un unique élément central dans le film, l’existence d’une vidéo prouvant de l’homosexualité de Tim :
La vidéo ne montre techniquement rien, tout le monde semble y voir deux personnes mais lorsqu’elle est filmé on ne sait pas s’il s’agit d’une hallucination de Tim suite au suicide de son « ami » ou d’une vrai personne, cette dernière étant le portrait craché du défunt « ami ». Il est donc compliqué de la concevoir comme étant un problème.
Suite au chantage subit par l’intermédiaire de la vidéo, Tim renonce à la course, en gros il renonce à affronter Jeff et à lui bloquer l’accès aux compétitions nationales. Sauf que quelques scènes après, il reprend la course. A ce moment là on peut se dire qu’il assume son homosexualité, mais en fait pas du tout puisqu’il renonce pendant la course sous la menace. C’est alors que plot twist de malade, le sbire du méchant Jeff publie la vidéo sur ordre de Jeff. Là on se dit que Tim n’a plus rien à perdre et qu’il va relancer sa course et gagné… ben non il abandonne et se casse.
A la fin du film, l’un des harceleur dit que « c’était une blague ». J’ai beaucoup de ma à croire le personnage, à partir où on utilise un moyen de pression, où on fait du chantage, c’est que l’objet du chantage n’est pas une blague.
De manière général, 1:54 insiste un peu trop sur le côté dangereux des réseaux sociaux et de l’intolérance généralisé des lycéens. C’est un discours trop simpliste et sans aucune nuance. Dommage, on pouvait s’attendre à mieux.