Le trajet de retour avait durée un peu plus longtemps que prévu. Carina n’était pas habitué aux longues marche, et n’était surtout pas équipé pour. Ses chausses n’étaient que de vulgaires sandales, très pratiques pour le service en salle à l’auberge, beaucoup moins pour l’aventure ou la randonnée. Du coup les pauses étaient plus fréquentes qu’à l’accoutumé pour les deux guerriers.
Ils mirent moins d’une semaine à rejoindre l’auberge et le spectacle qu’ils trouvèrent fut assez étonnant. L’établissement était en feu, du moins les quelques planches et poutres qui n’étaient pas déjà complètement consumé. Devant le brasier, un prêcheur debout sur un tonneau hurlait à quoi voulait bien l’écouter que les incroyants reçoivent ce qu’ils méritent, en témoignaient les flammes de l’enfer léchant le toit rebondis de l’auberge des Milles breuvages.
Carina était atterrée. Sa maison, l’auberge de ses parents n’étaient plus que ruine fumante, quelques flammes subsistant à divers endroit de la structure méconnaissable. Sof l’était d’autant plus que cette auberge était l’une des rare ou il n’avait pas d’ardoise et ou il pouvait se montrer sans crainte qu’un quelconque créancier ne vienne lui réclamer l’or qu’il n’avait pas. Horghnar, de par sa nature nanesque déplorait surtout la perte des tonneaux qu’il y avait à la cave. Il espérait que cette dernière avait été épargnée.
Il était d’ailleurs étonnant de constaté qu’en plus de lui donner l’apparence d’un nain, le sortilège lui avait également donné leurs habitudes, leur goût pour la boisson et la nourriture.
Carina interrogea un milicien qui passait à propos de ses parents. Apparemment, ces derniers avaient disparu et étaient introuvables depuis l’incendie. La jeune fille fondit en larme. Le garde s’interrogea sur le pourquoi puis dans un éclair de lucidité il expliqua que personne n’étaient mort dans la taverne, qu’elle était vide au moment de l’incendie. D’après le mage criminaliste qui officiait dans la région, l’incendie avait été provoqué plus ou moins volontairement avec un sort d’oublie, mais que comme il n’avait rien compris, il fallait mieux s’adresser à l’expert arcaniste pour en savoir plus.
Le groupe trouva le vieux sage dans une cave sous le poste de garde. Un vieil homme barbu, avec une vieille robe complètement élimée et tachée par endroit. Les binocles posées sur son nez lui donnait un air savant, alors que le reste de sa tenu en faisait une sorte de doux dingue.
– Rien de grave concernant vos parents, ils sont vivant, rassura le sage.
– Merci monsieur.
– Enfin du moins ils ne sont pas morts dans l’incendie, spéculer qu’ils sont vivant est donc aussi absurde de dire qu’ils sont morts.
Le visage de Carina passa de la joie à l’effroi, puis à l’interrogation en quelques secondes. Ce qui surprit tellement Sof qu’il tenta de reproduire les expressions de la jeune femme aussi vite qu’elle en l’imitant.
– Mais alors comment l’incendie a pris ?
– Quelqu’un a utilisé un sort interdit.
Un courant d’air souffla la moitié des lanternes et bougies présentes, donnant à la pièce un aspect lugubre. L’Expert reprit la parole : « Le sort d’oubli, nous fait oublier des choses, ce qui concerne notre vie, notre passé, il efface une personne de la réalité. » Les ombres dansaient sur les murs, donnant un aspect menaçant au vieux mage. Celui-ci semblait dominer de plusieurs têtes les deux humains présents. Devant les regards interrogateurs, il ralluma les bougies a la hâte, perdant du même coup son ombre impressionnante : « Cette fois ci, a cause du sort d’oubli, votre mère a oublié de refermer la cage d’un poulet avant de s’absenter. Le poulet est sortit et a essayé de grimper sur les étagères, il a renversé plusieurs objets inflammables a proximité du feu de cheminée, d’où l’incendie ».
Carina ne réagit pas, la révélation semblait tellement absurde. Sof tentait toujours de la singer et il avait l’air d’un abruti. Horgnar qui s’était un peu intéressé a l’affaire éclata de rire.