Notre premier objectif est la banshee Agatha. Nous savons que c’est une créature susceptible et très vaniteuse, il faudra donc la jouer fine pour obtenir l’objet demandé par Soeur Garaelle. La progression dans la forêt est assez compliquée, mais nous arrivons tant bien que mal au lieu-dit Conyberry.
Plus nous approchons, plus l’impression qu’on nous observe est grande. Un certain malaise s’installe et une sensation de froid nous envahie. Étrangement nous réalisons rapidement que nous sommes arrivés à destination donc nous appelons la créature : « Agatha, nous entendez-vous ? Nous avons besoin de votre aide ». Aucune réponse.
Je décide alors de flatter l’égo de la revenante : « Nous avons besoin de vous et de votre puissance pour retrouver le livre du légendaire mage Bowgentle ». Le froid semble s’intensifier encore à mesure que je parle : « Ô belle et grande banshee, nous, misérables mortels implorons votre aide ». Finalement, elle apparaît dans un halo de lumière bleue : « Je n’ai pas votre livre, mortels, je l’ai vendu il y a plusieurs centaines d’années à un dénommé Tiernoc. Maintenant que ma puissance vous a été démontré, je m’en vait ». Elle semble s’évanouir dans les airs.
De retour à Phandalin, nous donnons l’information à Soeur Garaelle. Cette dernière est membre des Harpers, une organisation dédiée à la sauvegarde de l’histoire souhaitant restaurer la vertu dans le monde. Elle fait de moi une Sentinelle des Harpers.
Après cette courte mésaventure, nous continuons de rendre service à la population locale, contre rétribution bien entendu. Nous nous dirigeons donc vers « La source du vieil hibou ». Une odeur fétide nous accueille et nous découvrons une antique fontaine et un genre de tour en ruine pas très loin. D’ailleurs, nous ne sommes pas seuls, quelques groupes de zombies se déplacent sans but à proximité d’une petite tante. Je m’approche lentement et me débrouille pour me faire repérer par l’un d’eux. Quelques zombies changent de direction et se jettent, aussi lentement que possible, vers moi. En quelques secondes, ils sont réduits à l’état de chair morte et un petit vieux sort alors précipitamment des ruines : « Non mais arrêtez tout de suite de massacrer mes zombies ». Nous distinguons très nettement les marques des nécromanciens sur le dos de ses mains.
– Bonjour vieil homme, qui êtes-vous ?
– Peu importe, mais ne touchez plus à mes zombies.
– Ce sont les vôtres ? Pourquoi avez vous besoins de ces… créatures ?
– Oui et bien… J’ai besoin de protection.
– Pourquoi ?
– Des orques traînent dans les parages et je fais des recherches très… sensible.
– Des recherches magiques ? Intervient la magicienne.
– Heu… oui.
– Pourrais-je vous aider ?
Ses yeux se mirent à briller avec avidité, comme si elle avait découvert une sorte de relique surpuissante.
– Mais non.
– S’il vous plaiiittt…
Il se retroussa les manches, laissant apparaître de nombreuses scarifications : « Ben, comme vous voulez ».
Nous réalisons tous alors, sauf Arwen, que cela pourrait être dangereux pour elle et nous insistons à notre tour lourdement pour qu’elle reviennent à la raison et nous accompagne pour rencontrer les Orques. Déçue elle accepte et nous quittons la clairière en directe du Nid de la Wyverne.