Nouveaux films des Wachowski, Jupiter Ascending nous plonge dans un univers de SF très riche et assez fabuleux avec un second degré certain.
Histoire
Source : allociné
Née sous un ciel étoilé, Jupiter Jones est promise à un destin hors du commun. Devenue adulte, elle a la tête dans les étoiles, mais enchaîne les coups durs et n’a d’autre perspective que de gagner sa vie en nettoyant des toilettes. Ce n’est que lorsque Caine, ancien chasseur militaire génétiquement modifié, débarque sur Terre pour retrouver sa trace que Jupiter commence à entrevoir le destin qui l’attend depuis toujours : grâce à son empreinte génétique, elle doit bénéficier d’un héritage extraordinaire qui pourrait bien bouleverser l’équilibre du cosmos…
Critique
L’univers SF présenté ici est absolument fascinant et l’histoire n’est pas en reste. Dans la plupart des films avec des univers de cette envergure on aurait droit à une trilogie avec la présentation du monde, le placement de l’intrigue puis la résolution et ben là, en à peine deux heures, on a tout. Ce qui va d’ailleurs poser un problème de rythme car l’action ne s’arrête jamais. Le film est monté comme un jeu vidéo. Quand le premier boss est mort, on passe au suivant. Dans le film, trois boss, le petit frêre du big-boss, la soeur du big-boss et le big-boss.
Donc l’univers… c’est bluffant, un aspect complètement halluciné de la démesure avec des vaisseaux spatiaux avec des statues sur la coque comme une sorte de cathédrale volante interstellaire, des administrations dignes des pires cauchemars de Thomas Thevenou et une philosophie très particulière. Par certain aspect je pouvais y voir la démesure des Nécromongers des Chroniques de Riddick.
Le film est très clairement une critique de la société avec des humains très vieux qui exploitent d’autres humains comme si c’étaient une matière première. On ne parle pas ici d’esclavage mais bien d’une ressource au même titre que du maïs ou du blé. Il est sous-entendu qu’à force de ne plus faire attention à l’environnement et à la condition humaine, on en viendra à exploité des humains un peu comme les clones de The Island.
Une autre critique, c’est l’eugénisme ou la “pureté de la race”, le personnage principale étant placé dans l’intrigue juste à cause de son ADN et non d’un lien de parenté avec quiconque. Dans cette société, l’ADN est considéré au même titre qu’un lien filiale et donne droit à un héritage si bien sur le légataire l’a prévu. D’autres personnages sont des hybrides entre différentes espèces pour améliorer leurs compétences, chacun ayant un bio-géniteurs, c’est à dire le responsable de la “fusion” génétique qui vend ses spécimens. Par exemple, le personnage de Caine est croisé avec un loup pour augmenter ses capacités de traque.
Ce que je pourrais repprocher au film, en plus de son problème de rythme qui ne nous laisse aucun moment de répis, c’est la surabondance de référence à toute la culture SF. Faut-il y voir une volonté des réalisateurs pour critiquer une certaine forme de cinéma ou juste un manque d’inspiration ? Vu le boulot sur l’univers je penche pour la première solution.
Conclusion
Très bon film de divertissement avec beaucoup de contenu.