le-tout-nouveau-testamentEt si dieu était un con, un beauf égocentrique et sadique ? C’est le postulat de départ de ce film étonnant, “Le tout nouveau testament”.

Note : ★★★★★

Dieu est un Poelvoorde en robe de chambre crade, un short bleu pourri et un marcel pas frais. Dieu est un beauf, un connard qui se réjouit du malheur des autres. Mais il y a sa fille, Ea, qui découvre ces horreurs et décide d’agir. En fuguant, elle dévoile aux humains leurs dates de décès.

S’il était présenté comme une comédie acide par sa bande annonce, Le tout nouveau testament est un film à deux vitesses. D’une part les péripéties d’un Dieu qui découvre le monde des humains de l’intérieur et qui n’a plus vraiment de pouvoir sur terre, et de l’autre, cette quête de la vérité ou plutôt du bonheur que nous livre Ea, sa fille.

La comédie, où excelle Poelvoorde, nous permet de mieux ressentir les émotions et le message que veut faire passer le film à travers la quête d’Ea. Les réflexions des divers personnages confrontés à une mort plus ou moins rapide mais dont l’échéance est inévitable. Tout le moteur du film réside dans le traitement des relations entre les protagonistes une fois la deadline (elle n’aura jamais aussi bien portée son nom) révélée. Comment réagir quand vous découvrez que vous vivrez beaucoup plus longtemps que votre femme ou moins longtemps que votre père ?

Avec un message très poétique et plein d’espoir alors que le monde est clairement dépeint comme triste, sombre et malsain, nous découvrons des personnages avec leurs doutes, leurs certitudes et leur résignation.

L’ensemble est admirablement soutenu par une mise en scène très travaillée sur certains plans iconiques comme pour se démarquer du reste du film. Les histoires des différents personnages sont décrites avec des mises en scènes particulières jouant sur la lumière, la musique ou les contrastes des couleurs.

Un très belle découverte.

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