Il y a quelques années, avoir un répondeur était un luxe. Tous les téléphones n’en étaient pas pourvus et il fallait dans ce cas acheter un répondeur coté qu’on allumait quand on quittait la maison.
D’ailleurs, c’est un abus de langage de tout définir comme un répondeur. Le répondeur, l’objet est bel et bien un objet accessoire du téléphone fixe, ce qu’on confond aujourd’hui bien souvent avec la messagerie vocale ou boîte vocale.
Aujourd’hui cet accessoire a intégré nos téléphones fixes et mobiles et on n’imagine même pas un téléphone sans cette option (sauf chez mamie) et tout le monde sait s’en servir. Donc en toute logique, la question est : Pourquoi parler de répondeur ?
La réponse est d’autant plus simple que c’est à la fois un constat et un coup de gueule.
Quand j’appelle quelqu’un, que ce soit un client, un collègue ou même un proche, si le répondeur se lance, je laisse un message expliquant les raisons de mon appel ou si c’est trop compliqué d’expliquer par répondeur, je demande à être rappelé. Mais étrangement, les gens n’écoutent pas ces messages, ils constatent l’appel et rappelle immédiatement, parfois alors que je suis en train de laisser un message.
Je prend toujours grand soin de laisser mon correspondant enregistrer leur message et j’écoute ce message après pour finalement décidé s’il y a lieu d’avoir une conversation en directe ou si l’information dans le message est suffisante en elle-même.
Exemple simple :
Je laisse le message suivant sur le répondeur : Salut bidule, pour ton dossier XXX il faut changer la pièce, elle est HS.
Je reçois un appel de mon collègue : J’ai vu que tu avais essayé de m’appeler, c’est pour quoi ?
Cette situation amène deux conclusions :
- Mon collègue est une burne
- Je dois répéter une information simple alors que généralement je n’ai pas le temps
Quand c’est de temps en temps, ce n’est pas si gênant que cela, mais quand c’est systématique et aussi bien dans le travail que dans la vie privée, c’est ultra-ultra casse couille.
J’ai le même problème avec les clients, mais comme ce sont des clients, que je ne les connais pas spécialement, c’est un peu plus délicat.
L’ultime affront, c’est quand on demande à l’interlocuteur s’il a écouté le message et qu’il répond tout simplement non. Il sait qu’il y a un message, je lui ai laissé sur son répondeur il y a une heure, il a glandé pendant une heure voir plus sur son chantier pour avoir une information cruciale pour finalement passer 15 min a essayé de m’avoir de nouveau au téléphone en passant par le standard.
Ô Rage, Ô désespoir ! Est-ce que l’humanité sera un jour assez intelligente pour ne plus perdre son temps en explications diverses et varié alors qu’un simple « ta gueule » suffirait à se faire comprendre.
Le problème c’est toujours délicat de dire à notre interlocuteur, quel qu’il soit : « Ben écoute tu écoute le message et tu rappelles si tu ne comprends pas ! » et de raccrocher. Donc on fait carpette et on répète.