suicide-squadSuicide Squad, l’histoire d’une bombe atomique qui se comporte comme un pétard de fête foraine défectueux.

Note : ★★☆☆☆

Le pitch sent bon, ça donne un truc frais, un exercice stylistique certes non novateur mais avec quelques prises de risques non négligeables et des problématiques dignes des plus folles enquêtes de M.Holmes. Comment concilier le fait que les héros sont des criminels ? Comment les tenir en laisse sans pour autant passer pour le méchant ? Et le film répond très bien à cela : Tu peux pas test !

Le plus profond problème de Suicide Squad est dans sa construction globale. Le scénario ne sert à rien, la plupart des personnages ne servent à rien, le plan marketing, aka Joker, ne sert à rien…

En fait, le seul bon moment du film, est quand les héros/méchants sont en prison car là ils nous montrent leur vrai visage. Pendant les flashback, soit on a la version taulard avec « je tire, je tue, je rigole et je suis payé pour », soit la version gentil avec « je suis un père, je suis une épouse, j’ai l’air pas méchant ». Après ça, le scénario par en freestyle complet tout en gardant une trajectoire très prévisible.

C’est navrant de débilité et d’évidence. Par exemple, quand les militaires vont chercher avec empressement les méchants dans leurs cellule pour les réunir, il y a des morts parce que les gars sont trop cons pour les neutraliser avant de s’approcher… je sais pas moi, utilisez des seringues hypodermiques, du gaz soporifique ou des tasers, mais n’essayez pas d’attraper un homme crocodile à main nue… ou appelez Crocodile Dundee…

L’utilisation des personnages est navrante et aussi mal faite qu’elle pouvait l’être, le grand méchant du film ne craint absolument personne, c’est un très vieux mutant surpuissant et on lui envoie un tireur d’élite, un lanceur de boomerang et une fille qui frappe à la batte de baseball. Le seul gars qui est vraiment dans son élément est El Diablo qui n’est tellement pas exploité pour « garder le mystère » sur son pouvoir que ça en devient ridicule, le gars n’a aucune raison de se battre il le dit lui même et soudainement il voit en ses compagnons de cellules qu’il connait depuis genre 12h, sa nouvelle famille.

Si je devais résumer le contenu de ce film, c’est Deadshot le héros avec Harley Quinn en sidekick sexy-rigolo contre un supermutant.

Bon près tout n’est pas à jeter, j’ai beaucoup aimé la performance de Margot Robbie en Harley Quinn (et Harleen Quinzel) qui fait le job, le premier visuel de l’Enchanteresse est également très réussi.

Finalement, c’est un pétard mouillé que cette Suicide Squad, d’autant que la scène post-générique nous promet encore la Justice League… on en est au troisième film qui nous promet cela, on a compris je crois.

Laisser un commentaire