Alors on va dire qu’ils avaient leur Keanu Reeves et que donc ils ont triché, mais 47 Ronin est un petit bijou visuel sur fond d’honneur, d’amour et de loyauté. Une fable très riche qui revisite une légende japonaise.
Histoire
Note : L’histoire est tirée de la légende des 47 rônin, histoire réelle du Japon féodal. Le film la raconte en rajoutant un aspect mystique et une romance.
En 1701 dans la région d’Ako (préfecture de Hyōgo), un groupe de samouraïs est laissé sans chef (rōnin) après la condamnation de leur daimyo Naganori Asano, au suicide rituel (seppuku) par le shogun Tokugawa Tsunayoshi. Il est accusé d’avoir blesséYoshinaka Kira (1641-1703), maître des cérémonies de la maison du shogun, qui l’avait insulté. Les 47 rōnin décident de le venger en tuant Kira. Après avoir patiemment attendu et planifié l’attaque pendant près de deux ans, l’attentat a lieu le 14 décembre 1702. Les 47 furent eux aussi condamnés au seppuku pour meurtre et s’exécutèrent le 4 février 1703. Ils connaissaient tous les conséquences de leur acte et c’est pour cette raison que leur action est considérée comme particulièrement honorable.
Critique
Contrairement à beaucoup de,film, il n’y que peu d’incohérence voir aucune. Le film avait une réelle envie de bien faire car à la base, il devait être tourné en japonais, mais les producteurs en ont décidé autrement.
Coté visuel, c’est très beau, certains combats sont à couper le souffle, plus proche de la danse que de l’art du sabre. L’aspect mystique est assez bien respecté dans les traditions japonaises. par exemple, les Tengu sont représenté avec des ailes et des nez très long dans le folklore japonais, donc très proche des oiseaux et là, pour éviter que ça donne un aspect comique aux personnages, ils sont représentés avec un visage humain qui a des attributs de hibou (gros yeux, nez en forme de bec).
Ensuite, la romance incluse dans l’histoire passe très bien et n’est pas vraiment mise en avant comme étant l’enjeu du film, elle permet seulement de justifier certaines actions. Les deux protagonistes étants de classes sociales différentes, ils ne peuvent pas être ensemble, ils le savent et ne tentent pas de briser la règle.
Le choix de Keanu Reeves peu sembler étrange, comment introduire un « blanc » dans une légende japonaise. Et bien c’est très simple, en en faisant un sang-mêlé, de mère japonaise et de père anglais, un rebut de la société car à l’époque le Japon était fermé aux étrangés. Il fallait une tête connue pour promouvoir le film sur le territoire américain et Keanu Reeves est un fan du Japon, le choix s’imposait.
Conclusion
47 Ronin est un très bon film de divertissement. Une histoire d’honneur perdu, notion de sacrifice avec un brin de magie, il n’en fallait pas plus de obtenir une fable tout à fait convaincante et très loin du standard « tout fini bien » américain (même si ça fini bien d’une certaine façon).