J’ai remarqué que certaines personnes ne souhaitent pas faire de vague, mais de manière un peu extrême, à l’inverse certains sont coutumiers de ce genre de situation, allant jusqu’à les provoquer.

Se tenir au restaurant

C’est l’exemple parfait des deux extrêmes, d’un côté on a le connard qui termine son assiette en 5min et qui dit « ce n’était pas bon, je ne paye pas », d’un autre côté, il y a la personne qui n’ose pas dire que son plat est froid ou que ça commande n’est pas respectée.

Il faut un juste milieu, ou alors un coup de pied au cul du premier, voir un procès. On peut goûter un plat et ne pas le trouver à son goût, pour diverses raisons :

  • Froid
  • Allergie à des ingrédients non spécifiés
  • Fraîcheur douteuse

La notion de « mauvais » est trop subjective pour qu’elle soit un critère de non règlement de l’addition. Par contre, signaler l’une des trois propositions plus haut juste après avoir goûté suffit pour partir sans payer avec l’accord de l’établissement, ou le remplacement du plat.

Le tout est de resté très cordial avec les employés et d’être respectueux. Mais alors d’où vient le titre de cet article me diriez-vous, et bien simplement de certaines expériences personnelles, m’étant trouvé des deux cotés de la barrière.

Être serveur

C’était un job d’été dans un fast food, durant un mois, donc je n’y accordais pas beaucoup d’importance en terme de carrière, même si je faisais mon job consciencieusement. Et ce fut très éprouvant je dois dire… Quand je bossais en cuisine c’était un boulot très mécanique, on enchaînait les sandwichs très rapidement, pas le temps de glander. Le boulot en salle était très différent, à la fois reposant concernant le rythme, mais aussi très pénible vis-à-vis des clients.

Ceux qui ont bossé là, connaissent la phrase « Laisse chéri, il est payé pour ça », à laquelle on a envie de répondre « Désolé, je ne suis pas payer pour nettoyer la connerie ou améliorer l’éducation de vos enfants ». Mais on ne le dit pas, on a besoin de notre salaire en fin de mois, donc on subit et on la ferme.

Parfois, on rencontre l’opposé complet de ce type de personne, quand le client veut a tout prix te piquer ta pelle et ton balai pour ramasser les frites que son gosse à fait tomber.

La première personne ose, mais trop, l’autre pas assez.

Être client

Cette anecdote date un peu, mais c’est un souvenir assez important de l’indélicatesse dont peuvent faire preuve tout un groupe de serveurs d’un même restaurant.

J’étais avec des amis à la terrasse d’un restaurant assez connu de Lyon, une table de dix personnes, la seule au soleil de toute la terrasse, les stores n’étant pas assez grands pour tout couvrir. Situation de départ, je demande de l’eau à un serveur : « Tout de suite monsieur ».

On attend environ 20min, quand les plats arrivent, je relance le serveur « Ha oui, je suis désolé, j’ai oublié ». L’erreur est humaine donc rien d’affolant.

Environ 1/4h après, toujours rien, donc j’attrape un deuxième serveur pensant que le premier est déficient et renouvelle ma requête. Après deux minutes, le serveur revient avec trois grosses carafe d’eau fraîche et les déposes que les tables d’à coté… Il fait 45° en plein soleil, on commence à avoir très chaud.

Je n’attend plus, j’appelle la serveuse qui passe avec des plats pour une nouvelle fois demander de quoi ne pas mourir dessécher. Après quelques minutes (un allez-retour en cuisine) elle revient, sans eau, et commence à discuter avec un des clients du bar, comme si c’était de vieux copains.

Ni une, ni deux, je me lève et attrape le premier serveur qui passe, en m’énervant un peu :

– Est-ce qu’il serait possible d’avoir de l’eau immédiatement ?
– Monsieur ne vous énervez pas, ça va arriver
– Ca fait presque une heure qu’on attend et on a demandé à au moins quatre serveurs.

Moins d’une minute après, on avait notre eau… qu’on a vidé en si peu de temps qu’on en a redemandé immédiatement.

Dire non

La question est tellement simple et tellement répétitive que personne ne s’attend à recevoir un « non » comme réponse. Le « Ça c’est bien passé ? » lors de l’addition, ou le « Est-ce que tout va bien ? » durant le repas est presque systématiquement accompagné un « oui », et ce quel que soit la qualité réelle du repas.

Et un jour, dans un restaurant avec des collègues à la pause déjeuner :

– Tout c’est bien passé ?
– Oui, ma viande était brûlé et froide en même temps, les légumes étaient congelés, la crème brûlée, pas brûlée.
– Vous auriez du nous le dire, on aurait pu faire quelque chose.
– Je n’avais pas le temps d’attendre encore 45min.

Autant vous dire que ça jette un froid, mais le restaurateur a été compréhensif et nous n’avons pas payé notre repas.

Conclusion

Peu de gens osent se plaindre quand ils le peuvent, à l’inverse certains le font quand ils ne devraient pas. On est français, des éternels râleurs. Dans quelques années on découvrira un gène dédié uniquement à ça.

Cet article est applicable dans beaucoup d’autres cas que la restauration (même si c’est le plus représentatif) comme le travail, les transports en communs, les syndicats et les féministes (article à venir).

Personnellement j’adore râler (on appelle ça rager pour les gamers) mais toujours avec le sourire, et ça énerve mes collègues qui font la gueule H24.

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