Le western, classique du cinéma et du téléfilm pas trop compliqué où s’étalent des baraques en bois pourris et du sable, des montagnes et des chevaux. Si Jane got a gun respecte ces codes très classiques, il tente d’innover un peu en plaçant une femme en tant qu’acteur principal de l’intrigue… mais si peu… et si mal.
Note : ★★☆☆☆
Quand le mari de Jane revient à leur maison avec plusieurs balles dans le corps, cette dernière sait que dans les prochaines heures, ça va mal tourner, les Bishops sont sur leurs traces.
Scénario très simple mais il reste suffisant pour inciter une mère de famille à prendre les armes, ces quelques lignes suffisent à nous faire dire « ça va chier ». Mais on déchante rapidement quand la dite Jane se rend auprès de son ex-mari (ou ex-fiancé je sais plus très bien) pour chercher de l’aide, parce que femme forte mais pas trop.
Visuellement le film n’a rien à se reprocher et reste à la fois très propre et très emprunt du genre western, mais c’est scénaristiquement qu’on va de mal en pis. Déjà, le passé des personnages nous est dévoilé par petites touches au fur et à mesure que des éléments de l’intrigue nous redirigent dessus. C’est un choix intéressant qui vise à nous laisser en suspend sur les derniers éléments de l’intrigue, mais c’est souvent assez maladroit et cherchant à nous imposer une vision via des indices très maladroitement amenés…
[spoiler]Dans une scène flashback, Bill Hammond, le mari de Jane, (celui qui a pris une volée de plomb) cherche cette dernière qui a été enlevé et découvre que la fille de cette dernière a été emmené à la rivière par un gros barge qui déclame, voyant Hammond arrivé, que la petite ne sait pas nager. On a ensuite un plan caméra sur une petite chaussure qui flotte dans l’eau.
A la fin du film, on découvre que la fille prétendue morte est en réalité vivante et sert de bonne dans la maison de passe où Jane avait été enfermé un temps.
Pourquoi ce plan sur cette chaussure si l’enfant est vivante, ça voudrait dire que les « méchants » ont volontairement fait croire à la mort de la fillette. A ce moment là du film, où Jane est enfermé dans la maison de passe, ça n’a aucun sens, la fillette est beaucoup précieuse comme otage que comme morte ou prétendue morte.[/spoiler]
On termine avec une fusillade en huis-clos pour les personnages principaux qui est très brouillon avec une quantité astronomique d’ennemis qui se réduit comme peau de chagrin après quatre ou cinq coup de feu de la part de Jane et de son ex-mari. L’impression d’un remake gros budget de Hot Shot.
Finalement, ce film reste très moyen, sans grande ambition autre que celle de mettre une femme forte « mais pas trop » en tête d’affiche, et qui ne va même pas au bout de son ambition ce que je trouve bien dommage.