Le navire fendait l’eau, majestueux, l’étrave conquérante. Nous étions montés à bord tôt ce matin,mes trois amis et moi-même. Catelyn souhaitait revoir d’anciens camarades qui l’avaient invitée en Kalimdor et nous nous étions joints à elle. Une façon agréable de poursuivre nos vacances.
Postés sur le gaillard d’avant du bateau nous étions les maitres du monde, et les embruns qui nous éclaboussaient nous vivifiait jusqu’aux os. La mer était assez formée et les creux de vagues de plus en plus importants obligeaient les matelots à renforcer l’arrimage des cargaisons. Whiskey, maître contrebandier, se croyait obligé de prodiguer des conseils. A l’air des marins conseillés je n’était pas certain que l’un deux n’aurait pas souhaité le jeter par-dessus bord…
Le capitaine hurlait a ses marins de nous amener sains et sauf au port, alors que nous approchions du grand tourbillon et que nul ne savait ce qu’il adviendrait de nous si le bateau s’y perdait.
Bientôt la tempête fut derrière nous et nous vîmes se profiler les contreforts des Tarides. Le vaisseau glissa silencieusement et vint se ranger sur le quai du port. C’était jour de marché à cabestan et nous n’avions pas prévu notre arrivée par hasard. Les marchands étaient sortis de leurs boutiques et avaient installés des bancs le long du port,
les étals montaient hauts dans les rues de la ville. Rouspet le capitaine du port touchait les patentes, servait de placier et arbitrait les conflits qui auraient pu naitre.
Nous descendîmes sur le quai ou les cris des bateleurs, et l’odeurs des épices, mélangées a celle de la terre chaude, nous fit pénétrer dans l’ambiance joyeuse de cette foire.
Cinq porteurs eurent tôt fait de saisir nos bagages avec instruction de les poser a l’auberge de la quille brisée. Vous aurez remarqué que je dis cinq portefaix et non quatre ! Vous savez ce que sont les femmes … Pour rien au monde elles ne se passeraient d’une partie de leur garde robe même en voyage.
Comme dans toutes ces braderies, le pire côtoyait le meilleur. Un gobelin roublard ouvrait son manteau, tapissé à l intérieur de dagues plaquées mitrhil en les présentant comme d’épiques objets. Des marchands de fragances essayaient de vendre de vulgaires eaux de cologne comme des parfums concoctés dans les meilleures officines d’Hurlevent. Pourtant à deux pas d’ici à la dague de Ferronzar on vous vendait de vraies bonnes armes solides et réputées pour trancher promptement chairs et membres.
C’était l’occasion pour moi de faire mes achats de babioles à offrir à mes amis au retour de mes aventures. J’avais aussi une autre idée en tête, mais que je vous révélerais plus tard.
Je voulais aussi faire des cadeaux à mes amis présents. Chez Gralix (Armures et bouclier)
Je faisais l’acquisition d’une cape embrasée pour Catelyn, pour Deeg je préférais une longue vue ornée de chez Brikolas l’ingénieur, et pour whiskey grand pêcheur à ses heures une canne à pêche sculptée main par Kilxx lui-même, une légende parmi ses pairs.
Et ma seconde idée me direz-vous ? Eh bien, je me faufilais en tapinois chez mon ami Brikolas avec qui j’étais en affaires depuis quelque temps. Il avait promis de trouver le moyen de fabriquer un objet spécialement pour moi en toute discrétion. Lorsque nous fumes loin des oreilles indiscrètes il me révéla que notre plan était éventé l’objet était bel et bien réalisé mais que lors de son transport il avait été intercepté par l’inquisition Blizzard. Je soupirais. Il me faudrait encore attendre pour ma robe en plaque « spéciale mage ».
Heureusement il avait bien brouillé les pistes et je ne risquais pas la suspension de compte.
Ma désillusion consommée je repartais à la recherche de mes amis que je retrouvais en compagnie de Bragock le maitre de vol de Cabestan. Pour arrondir ses fins de mois il tenait aussi l’office du tourisme des tarides.Utilisant force cartes et dépliants touristiques il nous proposait de visiter l’arrière pays, aux ressources insoupçonnées .La ville ou nous nous trouvions ayant dévoilé une bonne partie de ses trésors nous décidions de partir le lendemain pour gadgetzan.
Pour l’instant le programme du reste de la journée était clair : Un repas bien arrosé chez Wiley à la taverne puis ballade et visite du Fort du nord près du village et peut-être une baignade lorsque l’astre du jour s’abimerait dans la mer…