Je continue mon périple de Jedi, en solitaire puisque les joueurs de ma guilde ne sont pas encore là. Mais j’ai eu l’occasion de découvrir pas mal de nouveautés en quelques niveaux, je suis actuellement du niveau 20.
L’argent et dérivés
Premièrement, l’économie. On ne parle plus de Po, mais de Crédits, ou Creds. Il n’y a pas de centimes, ou de truc équivalent aux pièces d’argent ou de cuivre, tout est en crédit. Est-ce que ça change quelque chose ? L’agent s’amasse plus vite, beaucoup plus vite, que dans Wow, la monture n’est accessible que level 25 et j’ai déjà assez d’argent pour en acheter une. Il y a très peu de dépenses en équipement pour peu qu’on s’équipe en Zone Litigieuse (donjon), les réparations sont encore assez faibles, seuls les sorts sont assez couteux. Les achats d’équipements au Pnj sont avec des monnaies spécifiques, comme les insignes, sauf que ça porte le nom de distinctions.
Justement, à propos de ces distinctions, chaque planète propose les siennes, qu’on peut récupérer sur les ennemis en lootant directement (rare), ou via les quêtes. Là ou je trouve le système meilleur que Wow, c’est que si l’un des équipements proposés en récompenses de quêtes ne convient pas à votre classe ou est moins puissant que ce que vous portez, vous pouvez choisir de prendre la distinction et donc prétendre à un stuff « ultime » pour plus tard. Donc on ne perd rien en récompense. Parfois on n’aura pas le choix, il n’y aura qu’un loot, ou de l’argent, parfois le choix est vaste. De manière générale, une quête ne vous rapportera jamais que de l’xp ou des crédits, vous aurez toujours une contrepartie en stuff ou distinction.
Cela étant, à force d’accumuler mes distinctions de Coruscant, je me suis retrouvé avec un équipement plus puissant que celui achetable. Le jeu est fait pour laisser assez facilement l’accès aux meilleurs équipements sans obliger à faire du donjon.
Batailles stellaires
J’ai donc pu obtenir mon vaisseau et je me déplace librement de planète en planète. Chaque déplacement à un montant en carburant qui reste très faible, le but étant de symboliser la dépense, mais surtout de ne pas bloquer un joueur dans l’espace.
A propos d’espace, j’ai testé les combats spatiaux. C’est très sympa, pas très compliqué dans la prise en main puisqu’on utilise que la souris. Le vaisseau suit une trajectoire, une sorte de tunnel, et vous ne pourrez bouger qu’à l’intérieur de ce tunnel. La difficulté vient de la gestion de l’armement, si le laser est disponible en permanence, les missiles sont en nombre limité et sont parfois la seule méthode efficace contre certains ennemis. Du coup on ne tire pas à tout va avec les missiles. La résistance du vaisseau joue beaucoup, vous noterez que j’ai testé la mission, je n’ai pas utilisé « terminé ». Aucune modification sur le vaisseau, donc du coup, pas beaucoup de marge de manœuvre quand aux dégâts encaissés et on se fait descendre alors que 75 à 80% de l’objectif est atteint.
Equipement
Ce jeu continue à me plaire de plus en plus, mais il souffre de quelques défauts. Défauts que Wow a corrigés que très récemment, comme un gestionnaire d’équipement qui manque cruellement. Si dans Wow la double spé (absente dans SWTOR) obligeait l’implantation d’un système de ce genre, dans SWTOR c’est le fait de gérer plusieurs personnages qui est problématique. Cela dit la gestion d’équipement a toujours été le point faible des jeux BioWare. Ce n’est pas trop dramatique car quand on maintient le curseur sur un item d’équipement, une tooltip apparait avec l’équipement du héro les gains et pertes en statistiques. Problème, ca compare au stuff de votre personnage, pas de votre compagnon, du coup il faut comparer point par point les valeurs quand on veut améliorer le stuff du partenaire.
Le jour et la nuit
Autre défaut, le jour et la nuit ne sont pas gérés, de ce que j’en ai vu. D’un autre coté j’imagine mal toutes les planètes d’une galaxie avoir la même rotation jour/nuit, mais il aurait été appréciable que Coruscant bénéficie de ce système car c’est la capitale, qui est a l’heure sur le temps galactique.
Graphismes et environnement
Niveau des décors, ils sont beaucoup moins ouverts que Wow, on reste sur des voies de circulations, des forets, des marécages… mais un village de comprend pas qu’une auberge et une forge, il y a des habitations des commerces, des zones de transports… c’est plus complets. Mais je vous rassure, vous aurez quand même l’occasion de vous perdre. Je me suis surpris à râler sur les designers qui avait repris plusieurs fois les mêmes décors à divers endroit… en fait je tournais en rond.
Il ya un souci du détail évident. Je cherchais a cliqué sur un objet bleu au sol, il ne s’agissait là que d’un holoprojecteur embarqué sur blaster qu’un mob (sans doute mort) avait laissé tombé. Aucun intérêt si ce n’est le détail. Les visages ne sont pas ultra détaillé mais on est loin des visages figés de Wow, quand les personnages parlent, il y a de vraies expressions faciales, les postures sont différentes aussi. Un donneur de quêtes peu se tenir les côtes car il vient de prendre une branlé, ou un boss de donjon peut se rendre et repartir en boitant.
Difficulté en Zone Litigieuse et quêtes de groupe
La difficulté s’adapte au groupe. J’ai fait un donjon avec des lvl20 alors que j’étais lvl17, le boss de fin nous a explosé en deux minutes. J’ai récupéré le lead et la difficulté à baisser car j’étais niveau 17. D’après un membre du groupe au-delà de 20 ca devient plus compliqué.
De manière générale, les donjons ne sont pas compliqués quand on sait comment s’y prendre, et sur certains packs, le CM est obligatoire sous peine de wype. Il y a également des pièges à cons, comme le pont escamotable qui vire au rouge quelques secondes avant de disparaître (c’est le moment d’enclencher les boost de vitesse).
Les quêtes de groupe sont répétables chaque jour, comme les ZL. C’est une bonne solution pour monter sa sociabilité et rencontrer des joueurs.
L’histoire
Ce qui démarque réellement ce jeu des autres, c’est que chaque classe a sa propre histoire. Dans les grandes lignes, les quêtes seront les mêmes, mais vous ne visiterez pas les mêmes zones, il n’y aura pas le même background, ce qui rend chacun de vos personnages uniques. Si dans Wow il fallait changer de race pour espérer avoir un début différent, là changer de classe suffit. Si on est fan des gnomes, répéter sans cesse les même quêtes de départ peu devenir lassant, mais dans SWTOR si on est fan des humains, on peut très bien ne faire que ça et découvrir une histoire différente à chaque fois.
Lié un jeu solo avec un MMO, c’est un pari risqué pour BioWare, mais pour l’instant, il répond à toutes les (mes) attentes, et certains décors sont tous simplement magnifiques. Le coté points de sociabilité oblige à jouer en groupe et surtout à rester poli. Si on se fait dégager d’un groupe pour un comportement inapproprié on ne gagne pas de points et on récupère moins vite les récompenses. Cela dit le jeu n’a ouvert que récemment, il faudra voir par la suite.
Les métiers et compagnons
Dans l’aventure, on sera accompagné de différents personnages qui dépendent de notre classe. Ils pourront apprendre des métiers, partir vendre vos items gris et combattre à vos coté pour remplacer un membre de votre groupe, même en ZL.
On n’appelle plus ça des métiers, mais des compétences d’équipages. Plus besoin d’afk pendant que le personnage craft les 200 [Bijou du chaos despotique de l’amalgame nébuleux de Dantooine], on charge nos coéquipiers de la faire à notre place. Il y a toutefois des limites, les zones de quêtes étant assez blindées en termes de mob élite, il est difficile de se passer du partenaire, mais à partir du moment que vous avez votre vaisseau, un nouveau compagnon rejoint votre équipe, compagnon qu’il faudra envoyer en mission dès que possible.
En mission oui. Si on garde les métiers de collecte qui permettent de récupérer des éléments de l’environnement, il est possible d’envoyer votre droïde en mission sur une autre planète pendant que vous continuer votre quête. Il reviendra au bout d’un certain temps en ayant réussi ou échoué. Du coup, même si ca prend du temps, on est beaucoup plus libre et on peut continuer d’XP pendant la montée des métiers, ce qui ne ralentit pas le jeu. On peu bien évidemment collecter nous-mêmes les items si on a envoyé notre pote en mission sur Tatooine ou Ilum.
Petit bémol, mais c’est logique, on ne peut prendre que 3 compétences d’équipages, dont une de confection (craft), qui sont commune à tout l’équipage. Du coup il est fort possible d’envoyer tous vos compagnons sur différentes missions pour collecter des matériaux pendant qu’on fait ses emplettes au marché (noir ?).
Autre point que j’apprécie, les missions de collecte ont un background. On n’envoie pas le Pnj chercher des tomates au jardin, mais plutôt explorer le marché noir de Corellia sur lequel plusieurs fruits exotiques inconnus ont fait leur apparition. Ca renforce le côté mission et donne plus d’importance à l’objectif. A noter que vos compagnons peuvent revenir bredouilles si leur mission échoue.
Conclusion
Si le jeu se distingue par une réelle volonté de faire coopérer les joueurs dans les missions autres que des raids ou des zones litigieuses (ZL => donjon), notamment via des quêtes de 2 à 4 joueurs, il garde un aspect solo tout a fait acceptable du fait de la possibilité de s’équiper correctement sans passer par du ZL. Par contre MMO oblige le stuff en ZL est plus puissant à même niveau. Le jeu ne bloque pas trop en termes de capacité de joueur, et un heal peut faire un dps acceptable sans changer d’arbre de talents, ce qui colle assez bien à l’univers. J’ai adoré les donjons à 4 Jedi, on a l’impression d’être en mission pour le conseil.
C’est un jeu nouveau qui a réussi à s’affranchir de certaines limites des MMO notamment sur le côté narratif qui devient interactif, mais on retrouve des défauts qu’un des plus célèbre MMO a mis quelques années à modifier.