buletteEnfin, un repos bien mérité. Même si j’ai parfois l’impression d’avoir passé plus de temps à dormir qu’à me battre ou à explorer des zones dangereuses, l’histoire de la Mine de Phandelver n’était pas de tout repos, à plusieurs moment j’ai cru y passer.

Assis à la table d’une taverne de Neverwinter, je sirotais une bière naine de tout premier choix. Malheureusement, ni la clientèle ni le lieu n’étaient de premier choix. Quelques dockers crasseux discutaient avec le tenancier pendant que le garçon de salle récurait le vomi d’un mendiant alors que ce dernier nageait encore dedans. Dans un coin à côté d’une cheminée éteinte, un barde déjà ivre, ou encore ivre selon le point de vue, tentait maladroitement d’accorder son luth tout en le tenant à l’envers et en lui déclamant des mots doux.

La bière terminée, je jette une piécette sur le comptoir qui disparaît aussi tôt dans la main du gros bonhomme sale debout derrière et je sorts. J’ai entendu dire que Neverwinter était le lieu préféré des revendeurs d’objets occultes ou anciens et j’étais toujours à la recherche de la bague Naine dont j’avais la garde.

Sur une place un peu plus loin, j’aperçois Silaqui suivit de prêt par une mage qui me rappelle vaguement quelqu’un. Je crois que c’est elle qui gardait notre charrette quand nous partions en exploration. Alors que je tente d’accélérer pour les rejoindre, je vois la magicienne se figer en regardant dans une direction d’où provient un bruit assez phénoménale.

Un bon quart de la place était occupé par un concours de magie. Les arcanistes rivalisaient de talent pour impressionner la foule. Ayrwen se précipite au pied de la scène en levant les bras, elle semble crier quelque chose que je ne comprend pas. Silaqui a continué sa route sans s’en soucier, je ne suis même pas certain qu’elle ait sut qu’elle était suivit.

Alors que je me rapproche de la scène qui avait été installé pour l’occasion, je la découvre debout sur la scène en train de gesticuler quelque chose tout en prononçant une phrase que je ne saurais décrire. Soudain, un éclair bleu jaillit du sol et une charrette toute option apparaît. La foule, ébahie, scande en coeur : “Une autre, une autre”.

La magicienne semble au comble de l’extase et amorce une technique sans doute plus complexe. Ses bras sont tendus au dessus de sa tête, les mains rabattues vers le bas, elle lève alors la jambe droite pour se camper sur ses appuis, sa robe se déchire à ce moment là et la foule émet un “Hoooo”, impressionnée. D’un coup, ses bras se plis de façon à placer ses mains en V devant son front, elle hurle “Great Saiyaman”. Mais le pied glisse à la réception et la magicienne explose, recouvrant la foule et les autres concurrents de sang et de lambeaux de chair.

Un peu plus loin, dans une ruelle mal famée, je croise un individu louche. Cela dit, quoi de plus normal à cet endroit. Je négocie âprement un renseignement complètement inutile avec ce dernier pour finalement devoir passer le bonjour à Silaqui de la part du malandrin.

De retour à l’auberge, nous nous mettons en quête d’un travail rémunéré, après tout il fallait bien que je paye ma bière et les revenus de la mine n’allait pas nous arriver avant quelques semaines. J’apprends qu’un fermier du coin a quelques ennuis avec des attaques de guêpes géantes qui attaque son bétail. Silaqui arrivant presque au même moment, elle m’explique qu’elle va devoir se rendre dans la forêt autour de Neverwinter pour trouver quelques herbes. Les deux missions étant compatibles, nous apprêtons notre groupe à partir à la chasse aux insectes et aux plantes.

A la ferme, nous sommes accueillis par un homme d’âge mur, pas complètement croulant mais pas non plus très en forme. Dans le fond de la pièce, un gros oiseau bariolé sifflote : “ta gueule Tut-Tut”, hurle le fermier. Nous prenons rapidement connaissance des informations complémentaire, à savoir que les guêpes sont géantes… Mais qui a eu l’idée d’allé voir le vieux pour ça… En dehors de cela, il nous indique le bosquet d’où elles sembleraient provenir.

Alors que nous nous approchons des arbres, les bourdonnements se font de plus en plus fort, jusqu’à ce qu’une première volée d’insectes nous attaques. Quelques pirouettes et coups de lames diverses nous défont rapidement du premier assaut quand un second survient. A mesure du combat, nous nous approchons de plus en plus du bosquet jusqu’à en voir le centre. Une énorme ruche est suspendue entre plusieurs arbres. Quelques cristaux bleus semble également servir de socle pour le repaire des insectes.

Le combat continue et le flots de guêpes ne semble pas vouloir se tarir. Soudain, une énorme explosion fait se dérober le sol sous nos pieds, les guêpes sont projetés dans tous les sens. Les cristaux qui soutenaient la ruche étaient chargés en énergie magique et ont explosé.

Je ne sais pas si cette explosion était volontaire ou accidentelle, mais nous voici dans un tunnel mis à jour par l’affaissement du terrain. Il nous est impossible de remonter la paroi de terre, beaucoup trop abrupte. Nous préférons donc continuer dans le tunnel. Il semble assez ancien, les étais sont larges et sans aucun doute très lourds, certains sont même en pierre, pratique d’un autre âge. Au fond du tunnel, nous débouchons sur un large salle circulaire. Aucune structure de soutient n’étant visible, je peux en déduire qu’il s’agit là d’une cavité naturelle qui a été légèrement agrandie. Sur un côté, une pile de cristaux bleus énorme sont empilés.

Après quelques minutes d’inspection, nous entendons un grognement. Une bulette nous fixe. Je ne sais pas trop si elle dormait dans un coin où si elle a émergé du sol, mais la voilà qui charge le groupe. Nous parvenons tous à esquiver cette charge et à donner quelques coups maladroits au passage qui ne semblent pas l’émouvoir. Pendant que mes compagnons l’occupe, je charge un éclair assez puissant et le lance sur la créature. Le premier effet visible, fut le cri de douleur de la bête, le second fut sa fureur, et le troisième fut sa charge. Je me pris le coup de plein fouet et sur toute ma faible hauteur. Je sentis mes côtes céder sous l’impact, mon crâne se fracassa contre celui de la bulette. Je ne sentais plus rien, aucun douleur, un voile noir me couvrait les yeux petit à petit tandis que les bruits de la bataille se faisait écho dans le lointain. J’eu quelques instant l’impression de quitter mon corps.

Je vis une lumière d’un vert pâle à travers mes paupières et la douleur revint. Une douleur insoutenable qui faillit me faire plonger de nouveau dans les ténèbres, mais un second éclair vert vint apaiser mes souffrances et j’ouvris les yeux : “Dîtes moi que c’est pas un elfe sylvain qui ma soigné”.

La suite de cette petit escapade fut beaucoup moins sympathique.  Nous avons pris le tunnel en sens inverse et après une porte bloqué par une énigme, nous sommes tombés nez à nez avec le dragon ancestral Tiamat, vous savez le truc des légendes, le dragons à cinq têtes. Je pourrais même pas vous décrire la salle dans lequel il se trouvait tellement j’étais occupé à surveiller les cinq têtes qui oscillaient d’avant en arrière, prête à nous consumer. Pour finir, nous avons été capturé par un sorcier adorateur du dragon et ensuite sauvé par des gars habillés en pourpre.

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