La charrette s’arrêta en lisière de foret. Nous ne pouvons pas aller plus loin avec. La château se trouve derrière les arbres, nous devrons marcher un moment avant de l’atteindre. Nous nous équipons et nous avançons. Alors que je passe le premier arbre, j’entends un fracas derrière moi. M’attendant à une embuscade, je sorts mon marteau et me retourne. Là, mes trois compagnons étaient étalés sur le sol, le nez dans la terre.

Le château est situé dans une grande clairière. Nous restons à la lisière des arbres pour observer. Pas de mouvement. Toutefois, nous suspectons que des gardes sont postés quelque part. Nous revêtons les capes rouges des Red Brand et abordons frontalement la bâtisse en ruine.
Deux petites voix nazillardes se font entendre : “Halte ! Qui va là ?
— Nous sommes les hommes de Iarno, il nous envoie à la demande de l’Araignée Noire pour renforcer vos positions, un groupe d’aventuriers a jusque là réussi à déjouer ses plans et ils souhaitent que ce château soit leur tombe, lançais-je avec applomb et beaucoup d’espoir.
— D’accord, venez.”
De part et d’autre de la porte, des gobelins nous attendaient, arbalète au poing : “On va se répartir, deux avec eux, deux avec nous”. Silaqui et moi nous dirigeons vers le poste de garde Nord tandis que Kynh et Acayssa se rendent au poste Sud.

Dans la tour a moitié écroulé qui fait office de poste de garde, les deux gobelins surveillent les environs et ne font pas attention à nous. Je vérifie que nous ne sommes pas visibles depuis la tour d’en face et nous les étripons.

Nous rejoignons immédiatement les deux autres qui s’en donne à coeur joie à découper de la peau-verte. Les gobelins sont par contre plus nombreux ici et plusieurs arrivent en cours de combat mais aucun n’est réellement efficace. Finalement, le flot se tarie et le bruit cesse.

Alors que nous fouillons les cadavres, une voix tonne : “Venez vous battre !”. Le chef des gobelins – il est plus grand donc c’est lui le chef – est à quelques mètres de nous, derrière une table. Il semblerait que la seconde tour de garde donne directement dans un genre de caserne. Je ne résiste pas à l’envie de titiller la peau-verte : “Pas de couilles”. Une flèche se plante dans mon épaule : “C’est bien ce que je disais, pas de couilles”. Une seconde flèche se loge dans ma cuisse. Passablement énervé, alors que les autres ont déjà sauté sur l’ennemi, je lance un Éclair qui fonce sur ma cible et la grille instantanément.

Dans une salle au nord, je découvre un tonnelet d’eau de vie naine très réputée, je suis incapable de résister et j’en bois plusieurs gorgées. Au delà d’une porte, nous rencontrons des hobgobelins, l’un d’eux dort, l’autre monte la garde. Habitué à sortir automatiquement la même ruse, nous prétendons être des hommes de Iarno en inspection. Je propose à la créature de boire un coup à la santé de l’Araignée Noire et elle accepte volontiers. Mais le malheureux eu la biture courte, une lame se planta dans son dos.

Plus loin, nous retentons la même ruse, mais avec moins de succès. Démasqué nous entamons le combats contre les hobegobelins et le Roi gobelin Grol. Au cours du combat, un des hobgobelins m’assome et m’emporte dans une autre pièce. Je n’ai le temps que de voir la créature de transformer avant de sombrer dans l’inconscience.

Quand je reviens à moi, je suis furieux, je sors en toute hâte de la pièce en vociférant contre l’individu qui m’y avait mis. Au centre de la grande salle, un être filiforme à la peau noire se dresse contre mes compagnons, un doppelganger. Je lance un Éclair qui fait mouche et met un terme à son existence.

Nous libérons Gundren qui est affolé car sa carte qui le menait à la mine perdu de Phandelver a disparu. Heureusement, nous la découvrons dans un sac sous le lit du Roi gobelin.

Fatigués, nous décidons tout de même de terminer l’exploration du château par la dernière partie. Une porte verrouillée nous bloque l’accès. Silaqui parvient à la déverrouiller, elle entre et se prend une claque magistrale avant de s’écrouler inerte sur le sol. Un énorme ours-hibou nous attend derrière la porte. Kynh, toujours en forme d’ours, attrape la voleuse et la tire dehors tandis qu’Acayssa retient le monstre. On sort tous et on reforme la porte. De violent coup menacent de la faire craquer puis le calme revient. Peut-être qu’on reviendra plus tard, ou jamais.

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