Le désert, vaste sujet, aussi brûlant que le sable, aussi douloureux qu’un cactus et aussi vide que ce film. Oui Desierto porte bien son nom, c’est un désert scénaristique, un néant émotionnel. Mais il y a un nom : Cuarón, mais le fils pas le père.
Note : ★☆☆☆☆
Quand un groupe d’immigrés clandestin mexicains est pris en chasse par un ultra-patriote fanatique armé d’un fusil…
Bordel la bande annonce nous laissait espérer du suspens, de la tension. Ce compte à rebours des victimes en sursis, chaque détonation nous faisant craindre le pire pour nos héros, chaque balle tiré pouvant sonné le glas d’un des personnages et de son histoire propre.
Mais non, c’est tellement plus bateau et plus vide que cela. Chaque plan nous amène un élément qui resservira plus tard. Rien d’inutile, rien de superflus, mais finalement rien qui nous permet de s’attacher à l’un ou l’autre des personnages. De toute façon, tout est très vite expédié et je ne relèverais que les absurdité scénaristiques faites pour tirer le film en longueur sans aucune raison.
Le début est bête et méchant mais n’introduit rien d’autre que les 12 clandestins et leurs 2 passeurs en plus du fait que Moïse (vive la référence biblique) est un mécanicien. Après 15 à 20min de film, il ne reste plus que quatre personnages… Ce n’est pas une blague, le tireur va méticuleusement abattre une à une les 8 autres personnes avec une précision diabolique, alors que ces dernières cours dans tous les sens sur une plaine désertique.
Quelques coups de fusils plus tard, il ne reste que Moïse et la fille… Mais si vous savez la fille en détresse qu’il faut sauver. Parce que le gros il court pas vite donc il fallait le tuer rapidement pour garder du suspens, et le passeur a chercher à les abandonner donc selon la grande loi des films de gentils, les connards doivent mourir.
Une fois arrivé à ce moment du film, soit environ la moitié, le tireur ne sera plus bon à rien, des serpents seront inclus dans le film parce qu’il fallait en mettre… mais n’apporte rien du tout… j’explique…
Le matin, la fille voit le pick-up du tireur et se retrouver piégé par des serpent dont elle parvient a s’extraire sans problème. Elle va attiré le tireur vers les serpents avec un nounours qui fait du bruit. Non mais le tireur est pas si con que cela, il va pas allé chercher l’ours en peluche au milieu des serpents, il s’en branle de la peluche, il veut buter du clandestin lui. Si encore le chien (oui parce qu’il a un chien) s’était précipité dans les serpents ça aurait eu un sens, mais c’est un chien, il sent quand il est en danger, il ne va pas se jeter au milieu des crotales pour le plaisir de choper un nounours musical.
Bref… Desierto est une déception totale sur ce film. Un scénario complètement vide digne de Gravity… ha ben tient, c’est le même scénariste.