La jolie stagiaire de l’office du tourisme de Port Gentepression nous montrait moult dépliants concernant les activités possibles dans ce coin de Tanaris. Le musée des grottes du temps, une visite guidée des ruches Centipaar, un son et lumières au village pirate et bien d’autre choses variées… Mais ce qui retins mon attention et celle de mes camarades, ce fut une brochure montrant un paysage marin idyllique et qui proclamait : bienvenue a la plage des Déferlantes. Tous trois séduits par la promesse nous décidions de passer cet après midi à la plage. Le temps de sauter dans nos habits de bain et nous nous retrouvions sur la route du bord de mer.

Arrivés sur place nous eûmes un peu de mal à reconnaitre l’endroit. Sur le prospectus la plage était déserte alors que là… plus peuplé que ça ! J’aurai du mal à vous donner une comparaison. Ou peut-être …non ! Imaginez plutôt une mosaïque de natte à perte de vue qui va du bord de mer jusqu’aux palmiers sur les dunes.

La surprise passée nous nous installâmes entre un couple de nains avec leurs enfants et un elfe de la nuit qui commença aussitôt à jeter des regards appuyés à mon amie. Catelyn ayant décidé de bronzer malgré le bellâtre, Deeg, Whiskey et moi décidions d’aller explorer la grève.

Un peu plus loin se trouvait une cabane ou deux tortues Tooga et Torta avaient montés une petite garderie pour enfants, « le club Tortuga ». Ce n’était encore qu’une petite cabane mais ce couple sympathique rêvaient un jour de créer une franchise qui fleurirait sur toutes les plages d’Azeroth .

Les cris des marchands de nourriture ambulants passaient par-dessus le brouhaha qui montait de la plage ,lorsque Deeg tomba en arrêt devant un panneau… Et ce panneau disait : « Grand concours de château de sable, nombreux prix a gagner ! ». Mon ami marin tonitrua que par son sabre d’abordage, il allait participer à ce concours et que non seulement il allait montrer à tous son savoir faire, mais que la victoire ne saurait lui échapper .

Admiratif devant tant d’ardeur je décidais d’aider mon ami. Le concours commençant dans un quart d’heure nous foncions dans une boutique de fournitures de plage ou nous nous fîmes l’acquisition du stuff minimum, à savoir : Deux seaux, un râteau, une pelle et une petite truelle .

A sa décharge il faut dire que Deeg était plutôt un spécialiste de la marine, en revanche ses connaissances en architecture étaient assez vagues. Aussi c’est un bateau de sable qu’il décida de construire. Et quel bateau ! Au fur et à mesure de l’élaboration de sa sculpture, le navire semblait prendre vie. Des détail infimes lui donnait tant d’authenticité que d’après les observateurs présents si la mer venait à venir jusqu’ici la nef de sable se mettrait à voguer sur les flots. Son chef d’œuvre terminé, mon vieux boucanier se releva, recula de quelques pas, jeta un œil sur les autres concurrents et fut certain alors d’obtenir la victoire.

Lorsque le jury eut terminé son tour des constructions de sable et délibéré, il revint pour annoncer le nom du vainqueur ….qui ne fut pas celui de mon ami. Vociférant en bas de la tribune d’honneur Deeg demandait des explications, le jury empêtré et hésitant tenta de proposer a mon camarade un lot de consolation, il rétorqua qu’il n’était pas question de consolation mais d’honneur. Les mots sabre, planche, et mat de misaine ne présageaient rien de bon pour le président de ce jury. ..

Apres enquête il fut révélé que le propriétaire de la boutique de plage n’était autre que l’organisateur du concours et que voyant la victoire échapper à son fils, il avait prétexté que c’était un concours de château de sable et non un concours de bateaux de sable.
Ulcéré Deeg jeta l’éponge en marmonnant que dans le monde des pirates on serait allé nourrir les requins pour moins que ça…

Whiskey lui s’était arrêté au bar et force tournées plus tard, il avait trouvé de nouveau débouchés pour ses marchandises. Le problème avec les hommes d’affaire c’est qu’ils ne sont jamais vraiment en vacances.

Et Catelyn me direz vous ? Eh bien le bel elfe de la nuit avait tenté une approche et, selon notre voisin le nain qui en rigolait encore, il avait détalé comme s’il avait le diable à ses trousses après que la belle lui ait susurré quelques mots dans l’oreille. Il faudra un jour qu’elle me dise ce qu’elle dit aux hommes pour les effrayer autant.

Le soleil commençait à descendre sous l’horizon, il fallait rentrer.
Quelle belle journée à la plage….

By Hymhyx

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