Tiré de l’oeuvre de Andrzej Sapkowski, The Witcher raconte l’histoire d’un monde tourmenter par des monstres. Un peu dubitatif au début j’ai très vite été conquis par cet univers à la fois sombre et merveilleux.
Histoire
Geralt de Riv est un tueur de monstre, plus précisément, un Sorceleur, un humain qui a subit des transformations à l’aide de filtres et de décoction. Célèbre dans tout le royaume pour ses faits d’armes Geralt disparait pendant la bataille de Brenna où il a reçu un coup de fourche dans le ventre. Six ans après, alors que tout le monde le croit mort, Geralt est retrouvé amnésique à proximité de Kaer Mhoden, dernière école de Sorceleur. Quelques jours après la réapparition de Geralt, l’école est attaqué et les secrets des Sorceleurs sont dérobé par une organisation criminelle, la Salamandre…
Vous l’avez deviné, vous incarnez Geralt et vous devez mener l’enquête pour retrouver secrets dérobés.
Critique
Graphismes
Premièrement, le jeu tourne sur le moteur graphique Bioware, moteurs graphiques qui ne cesse d’évoluer et qui a fait ses preuves. Et si celui utilisé pour The Witcher est un peu dépassé, les décors sont vraiment très sympa. Graphiquement, le jeu est très riche, les décors sont très aboutis et immersifs. Je trouve juste dommage que le monde en soit pas totalement ouvert, par exemple on peut faire le tour d’un champs sans y entrer à cause de barrières invisibles. Après si on se concentre sur l’action et le déroulement de l’histoire ce n’est vraiment pas gênant.
Les visages sont un peu trop inexpressifs mais cela tient sans doute à l’ancienneté du titre (The Witcher 2 étant déjà sortit depuis un moment).
Interface
Elle n’est pas complètement inabordable, mais il faut le temps de comprendre comment elle fonctionne (journal de quêtes, carte, arbre de compétences…). Cela dit après quelques heures de jeu on ne se rend plus compte de rien. L’ergonomie du jeu est assez limité dans le sens où on doit replacer la souris (l’objet, pas le curseur) dès qu’on souhaite acheter/vendre/récupérer des objets.
Gameplay
Les phases de combats sont très actives et permettent l’utilisation de sorts, armes, potions, sachant que le mode facile va se concentrer sur des combats armés, que le mode normal obligera le joueur à faire appel à des sorts, tandis que le mode difficile nécessitera l’utilisation des potions et élixirs adéquats pour s’en sortir. La difficulté est donc adaptée et ne réside pas simplement en une augmentation de l’IA des adversaires comme le font de nombreux jeux.
Le défaut principal des combats réside sur le positionnement des adversaires, mais d’un autre coté je pense que c’est voulu par les créateurs. Les monstres se positionnent autour de vous et souvent un coup porté casse l’enchainement, il ne faut donc absolument pas attaquer trop tard et anticipé les mouvements. Je n’hésite pas a m’écarter de la zone de combat pour replacer les adversaires face à moi.
Trame
Je me devais de séparer ce chapitre des autres car il montre la cohérence du jeu.
Au même titre que les Mass Effect, l’histoire autour de l’histoire est très, très aboutie et fouillée. Chaque personnage, chaque lieu que vous découvrez sera inscrit dans le journal, consultable à n’importe quel moment. Les créateurs vont même plus loin avec un système de connaissance et de collecte d’information. Par exemple, une quête peut débloquer un lieu sur map (ajouter un point d’intérêt), mais également la lecture d’un livre parlant d’un endroit spécifique. On peut toutefois d’y rendre sans l’avoir débloquer et la découverte rajoutera l’indication sur la map.
Histoire d’enfoncer le clou, la connaissance des monstres n’est pas facultative. Par exemple, pour récupérer le sang sur une goule, pour une quête, on doit lire un livre sur les goules pour comprendre le fonctionnement. Rien n’empêche de tuer la goule sans avoir lu le livre, mais dans connaissance du monstre, impossible de collecter des ingrédients pour potions. Il en va de même pour les plantes, impossible de collecter une plante inconnue car on ne sait pas si c’est la fleur, la feuille, le bois ou encore la racine qui est importante pour cette plante.
On note également que l’amnésie du personnage principale est un moyen et non un objectif. A aucun moment il ne vous est demandé de retrouver la mémoire. Cela étant, l’amnésie explique pourquoi le personnage sait déjà se battre et comment il repart de zéro, étant à la base un Sorceleur confirmé.
Bonus
Contrairement à ce qu’on pense à la base, le Sorceleur n’est ni un sorcier, ni un mage, ni un démon…. ni un humain. C’est en réalité un mutant. Entendre parler les Pnj de génétique, mutation, mutagène dans un univers médiéval fantastique est assez déroutant, mais c’est bien amené. Les Sorceleurs sont des humains qui ont été modifiés en absorbant des herbes, des potions, et qui ont suivis un entraînement précis. On peut les considérer comme le croisement d’un guerrier, d’un mage et d’un démon. Dans l’histoire, les Sorceleurs sont très mal vu car à l’inverse des mages et sorciers, ils ne sont plus tout a fait humain.
Conclusion
C’est un très bon jeu, très prenant, et que je conseille. Je penses d’ailleurs commencer le 2 dès que j’aurais terminé celui-ci. En attendant Mass Effect 3…
Anecdote, le héros est un coureur de jupon. Vous pouvez donc gagner les faveurs de nombreuses créatures (créature au sens littérale) et humaine.